COMMUNIQUE DE PRESSE: Alerte sur la forêt et sur la filière bois !

LE RÉSEAU FORET LIMOUSINE, LE COLLECTIF FORÊTS VIVANTES PYRÉNÉES et L’ASSOCIATION SOS FORET DORDOGNE INTERPELLENT LA MINISTRE DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Le Réseau Forêt Limousine (RFL), créé en janvier 2024 et fort désormais de l’expertise
d’une quarantaine d’associations, collectifs, syndicats, groupements forestiers œuvrant
pour la défense de la forêt limousine, le collectif Forêts Vivantes Pyrénées (FVP), né en
octobre 2023 et regroupant à présent un peu plus de 70 associations et l’association
SOS Forêt Dordogne viennent d’interpeler Mme Barbut, ministre de la Transition
écologique, de la Biodiversité et des négociations internationales sur le climat et la
nature, afin de la rencontrer.

Le RFL, FVP et SOS Forêt Dordogne souhaitent être associés à l’élaboration d’une
politique publique nationale et régionale sur la forêt véritablement concertée alors que
le Schéma régional de gestion sylvicole de Nouvelle-Aquitaine (SRGS) est en ce
moment même sur le bureau de la la ministre de la transition écologique.

Le RFL, FVP et SOS forêt Dordogne rappellent que : la forêt est un écosystème central
et primordial dans nos vies ; elle alimente les sources et les captages d’eau potable, elle
contribue au grand cycle de l’eau, elle régule les températures, le CO2 dans l’atmosphère, elle abrite de nombreuses espèces animales et végétales, elle protège les
sols, elle nous préserve des aléas climatiques, elle est indispensable à la lutte contre le
réchauffement climatique. Les forêts et la filière bois jouent donc un grand rôle dans la neutralité carbone que la France s’est engagée à atteindre en 2050.

Malgré cela, le RFL, FVP et SOS Forêt Dordogne constatent l’augmentation en
intensité et en surface des coupes rases qui dévastent les sols, la biodiversité et les
paysages. En particulier en Nouvelle- Aquitaine. Dans la Creuse, le flux du bois est
désormais négatif : la production biologique ne couvre plus la mortalité et les
prélèvements en hausse.

Le RFL, FVP et SOS Forêt Dordogne estiment qu’il y a urgence ! Il faut faire évoluer
les pratiques forestières en choisissant la diversification des essences et la sylviculture
mélangée à couvert continu (SMCC) pour une forêt riche, vivante permettant de
maintenir un tissu d’entreprises locales et artisanales créatrices d’emplois.
Nous demandons donc à être reçus par Mme Barbut Ministre de la Transition
Écologique, et à ce que nos propositions (texte joint) soient prises en compte dans
l’élaboration du SRGS-NA et l’évolution de la politique publique forestière
française.

Lire la lettre ouverte « Alerte sur la forêt » ICI

Contact : reseauforetlimousine@riseup.net

Consultation publique sur le loup, Donnez votre avis!

Projet d’arrêté définissant le statut de protection du loup (Canis lupus) et fixant les conditions et limites de sa destruction

Le projet d’arrêté soumis à consultation du public s’inscrit dans le cadre du reclassement du loup à la Convention de Berne le 06 décembre 2024 et à la Directive Habitats Faune Flore (DHFF) le 17 juin 2025. Ainsi, le loup ne relève plus de l’article 12 de la DHFF, définissant les mesures nécessaires pour instaurer un système de protection stricte, mais de l’article 14, listant les mesures de gestion possible pour que le prélèvement dans la nature de spécimens, ainsi que leur exploitation, soit compatible avec leur maintien dans un état de conservation favorable.

Ce changement d’annexe emporte deux conséquences majeures en matière de destruction. En effet, cela ouvre la possibilité de prélever des loups sans nécessairement démontrer l’épuisement d’autres solutions alternatives satisfaisantes au prélèvement ni le risque de dommages importants aux élevages. En revanche, l’article 14 de la DHFF dispose que les mesures de gestion mises en œuvre soient compatibles avec le maintien de l’espèce dans un état de conservation favorable.

Vous pouvez donnez votre avis

Vous pouvez transmettre vos observations, votre positionnement sur le texte et votre avis ICI

Le Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde dénonce l’exploitation des espaces forestiers pour la fabrication de bio-kérosène

Une mobilisation citoyenne massive pour convaincre l’aéroport de renoncer au bio-kérosène à base d’arbres

Souvent présenté comme la solution miracle pour décarboner le secteur de l’aviation, le “bio-kérosène” n’a malheureusement de bio que le nom… Derrière le label “bio” se cachent diverses techniques de production industrielles énergivores et très consommatrices de bois. Des procédés incompatibles avec la protection des forêts (la préservation des puits de carbone) et de la biodiversité.
Le projet E -CHO, porté à Lacq (64) par l’entreprise lyonnaise Elyse Energy, illustre ce greenwashing : il prévoit de brûler des arbres pour faire voler des avions , sans réduire significativement les émissions de CO₂. Pire encore, ce projet pilote pourrait ouvrir la voie à une généralisation de ces pratiques en France, menaçant encore les forêts et leur capacité à stocker du carbone.

L’aéroport de Bordeaux-Mérignac, partenaire officiel du projet E-CHO, futur
client affiché, sera aussi distributeur de son bio-kérozène aux compagnies
aériennes. Au lendemain de la COP30, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac a les
clés pour stopper cette aberration et faire un pas dans le bon sens.

C’est la raison pour laquelle, mardi 25 novembre, le Collectif Forêt Vivante Sud-Gironde a lancé un appel citoyen pour interpeller massivement l’Aéroport de Bordeaux. Cette
mobilisation est co-organisée par le collectif Forêts Vivantes Pyrénées regroupant 73 organisations, ainsi que Greenpeace, Greenvoice, Canopée, SOS Forêts, Rester sur Terre, le GNSA, Attac 33, Réseau Forêt Limousine, Extinction Rebellion Bordeaux, TACA et des riverains de l’aéroport. Notre demande est simple : Bordeaux -Mérignac doit rompre son partenariat avec Elyse Energy et s’engager publiquement à ne pas utiliser de carburant à base de biomasse forestière. Nous faisons collectivement face à un choix de société : préserver les forêts ou les transformer en carburant. Aujourd’hui, l’aéroport de Bordeaux doit choisir.

En seconde étape, une actio n militante de sensibilisation est prévue à
l’aéroport le 11 décembre à 15h30.

Pour expliquer le projet E-CHO et ses enjeux, une réunion publique
d’information se déroulera par ailleurs le soir à 18h30 à Eysines, avec notamment
le témoignage de Didier Riché, ancien directeur de l’aéroport de Biarritz.

Face à l’urgence climatique, toutes les parties prenantes doivent se positionner :
protéger nos forêts et notre avenir, ou perpétuer un modèle destructeur sous
couvert de fausses solutions. Le 11 décembre, rejoignez-nous à l’aéroport de
Bordeaux-Mérignac pour dire stop au greenwashing et exiger une transition
écologique juste. Faisons entendre que les forêts ne sont pas des carburants – et
que l’aviation doit enfin prendre son virage écologique.

Informations pratiques
Réunion publique à 18h30 à la Grange de Lescombes 198 avenue du Taillan-Medoc
33320 Eysines

presse@foretsvivantes-pyrenees.fr
https://www.foretvivante-sudgironde.fr/presse-dossiers-et-communiques

Alerte ! Bayer-Monsanto attaque POLLINIS devant le Conseil d’État !

ALERTE !

Le syndicat des multinationales de l’agrochimie, appuyé par l’État, contre-attaque pour faire tomber la victoire historique « Justice pour le Vivant » obtenue après quatre ans de combat mené par POLLINIS et ses alliés, au nom de tous les citoyens : 

Une victoire qui contraint l’État à tester (réellement cette fois !) et à retirer sans délai les pesticides les plus dangereux – pour protéger la nature, les pollinisateurs et notre santé à tous – mais que nos dirigeants refusent d’appliquer !

Nous avons besoin de votre aide et de l’aide de tous les citoyens susceptibles de s’engager à nos côtés pour résister à ce nouvel assaut : arrachons ensemble une victoire définitive pour l’avenir du Vivant et des générations à venir.

Le 3 septembre 2025, POLLINIS et ses alliés dans le procès « Justice pour le Vivant » ont obtenu une décision de justice historique contre l’État et le lobby français des pesticides (1) :
La reconnaissance officielle que la contamination généralisée de notre environnement par les pesticides est LA cause majeure de l’effondrement des insectes pollinisateurs et de toute la biodiversité qui en dépend (2).
Et que le système d’évaluation mis en place pour protéger les citoyens, leur environnement et leur santé, ne fonctionne pas :
>> Les tests censés vérifier que les pesticides ne sont pas dangereux ne permettent pas de comprendre leur toxicité réelle pour les abeilles et les insectes en général, ni pour les oiseaux ou les petits mammifères – ni même pour la santé humaine !
Nos institutions ont donc laissé passer tout un tas de pesticides toxiques, dont les résidus s’accumulent dans l’environnement, générant le niveau de pollution sidérant et parfaitement illégal dans lequel nous vivons aujourd’hui – absolument tout notre environnement est saturé de pesticides, des sols aux rivières, jusqu’à la brume des nuages (3)… 
C’est sur ce constat, documenté depuis des années et sur lequel toutes les agences publiques ont cherché à alerter à de nombreuses reprises – le CNRS, l’EFSA, l’INSERM, l’INRAe (4) – que notre coalition « Justice pour le Vivant » a réussi à obtenir une décision de justice hors norme :
>> L’État EST TENU de réévaluer tous les pesticides dont les effets sur la biodiversité ont été mal testés – soit potentiellement près de 3000 pesticides actuellement en libre circulation sur nos territoires (5) ;
>> Il DOIT interdire tous les tueurs d’abeilles et les pesticides les plus toxiques pour la nature et notre santé, au fur et à mesure que les tests préconisés par les scientifiques et les agences sanitaires auront prouvé leur toxicité réelle.
Cette décision représente un élan d’espoir prodigieux et un point de bascule vers un changement complet de système…
une avancée qui a aussi une portée exceptionnelle par son caractère «exécutoire» : c’est-à-dire qu’elle doit être appliquée immédiatement, sans attendre et ce, même si l’État décide de contre-attaquer devant le Conseil d’État.
Pourtant, et malgré les nombreuses relances, rencontres officielles, rendez-vous à Matignon et rappels formels : l’État refuse toujours d’exécuter sa condamnation !
C’est tout simplement inacceptable.
Face à l’armada de lobbyistes et de conseillers que l’État et les firmes de l’agrochimie sont en train de mobiliser en ce moment même, main dans la main, pour attaquer devant le Conseil d’État notre victoire citoyenne unique au monde pour les abeilles et la biodiversité…
… nous avons besoin de vous pour résister, les contraindre à respecter l’État de droit et faire appliquer immédiatement la décision de justice.
Avec votre soutien, et celui de tous les citoyens engagés dans cette bataille historique contre les géants de l’agrochimie soutenus par l’État, POLLINIS et ses alliés de la coalition Justice pour le Vivant se mettent en ordre de bataille pour :
1 – Réunir immédiatement les meilleurs avocats, juristes et scientifiques pour défendre les abeilles et la biodiversité devant le Conseil d’État, et obtenir une victoire définitive sur les lobbys – pour la nature et le monde que nous allons laisser aux générations futures !
2 – Saisir dès que possible le juge de l’exécution pour contraindre l’État à se mettre au travail dans les meilleurs délais et à rééxaminer les centaines de pesticides tueurs d’abeilles en libre circulation qu’il faut de toute urgence retirer du marché ;
3 – Répliquer cette victoire en justice partout où nous le pourrons en Europe, pour mettre fin à plusieurs décennies d’extermination généralisée des abeilles, des bourdons, des papillons et de toute la biodiversité florale et animale qui en dépend. 
S’il vous plaît, soutenez l’action de POLLINIS pour lui donner les moyens de lutter face aux lobbys et d’obtenir une victoire définitive pour les pollinisateurs, la nature et le monde que nous allons laisser aux générations futures.

TRIBUNE : «Le loup, ou la nécessité d’une écologie fondée sur la délibération»

Face aux tirs de loups multipliés « sans discernement », plus de 80 experts et citoyens dont Thierry Thévenin pour les SIMPLES appellent dans cette tribune à constituer un contre-pouvoir « enraciné dans les milieux de vie ».

Au tournant des années 2010, le plan national d’action loup visait encore à maintenir un équilibre, accompagner la recolonisation naturelle d’une espèce protégée tout en soutenant les éleveurs confrontés à la prédation. Quinze ans plus tard, sous couvert de pragmatisme, la prévention graduée fondée sur la protection des troupeaux, l’effarouchement et, en dernier ressort, des tirs d’élimination ciblés, a glissé sans débat public vers une logique de contrôle démographique.

Pour maîtriser la croissance de la population lupine, le gouvernement fixe désormais un taux de prélèvement de 19 %, révisable à la hausse, sans lien avec la réalité des attaques. En multipliant sans discernement les tirs, la politique actuelle alimente le rejet de l’espèce, y compris là où la prédation demeure rare.

Cette dérive s’est trouvée renforcée, à l’échelle européenne, par l’assouplissement récent de la protection du loup dans la Convention de Berne et la directive habitats. Le passage d’un régime de protection stricte à une simple gestion réglementée se traduit en France par la suppression de l’obligation de prouver l’épuisement des alternatives avant toute mesure létale. Cette simplification administrative fait de l’abattage une formalité déclarative et consacre, de fait, ce qui devait rester un ultime recours, au détriment des mesures de prévention, comme le pivot du plan loup.

La décision prise en 2024, sous la pression de la FNSEA [syndicat majoritaire productiviste] et de la Coordination rurale, de classer les élevages bovins comme non protégeables confirme cette tendance. Exclues des aides financières du plan loup, les fermes concernées ne peuvent plus que mettre en œuvre des tirs. Or les études montrent que ceux-ci ne se substituent pas durablement aux mesures de prévention et peuvent même aggraver la prédation en désorganisant les meutes. La facilitation systématique des tirs nourrit un climat de confrontation où certains représentants syndicaux et politiques appellent à des battues punitives hors cadre légal et s’en prennent aux associations de défense de l’environnement.

Cette stratégie entretient une illusion de maîtrise tout en éludant les causes profondes de la détresse des éleveurs : isolement social, précarité des fermes, artificialisation des terres, dépendance aux intrants, prolifération des zoonoses, alors que plus de la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d’ici 2030.

LIRE LA TRIBUNE DANS REPORTERRE

La liste complète des signataires de la tribune est ici.